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Cobra, réédition ultime d’un mythe !

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Aaaah souvenez-vous… Petit instant nostalgie…

Les trentenaires ont pu apprécier cette série, multi-diffusée dans les années 80, et qui passa relativement bien les mailles du filet de la censure (pourtant très resserré à l’époque, City Hunter ou Hokuto No Ken peuvent en témoigner). Mais comme souvent, un manga est à l’origine de cette série animée, et ce manga fut aussi multi-publié. D’abord joyeusement bâclé par Dynamic, puis sorti en version cheap (mais déjà plus respectueuse, avec son sens de lecture original et sa traduction du japonais) par Taïfu, voici que le classique de Buichi Terasawa connaît une nouvelle jeunesse chez Black Box ! Un jeune éditeur dont je ne me lasse pas de parler (lire ici), qui compte désormais de nombreux titres nostalgiques au catalogue, excusez du peu : Cobra, donc, mais aussi Goldorak, Cosmowarrior Zero, Devilman, Kimengumi – Le collège fou, fou, fou, et en vidéo, des morceaux du calibre de Ken le survivant, Wingman ou Golgo 13. Et après la totale réussite de Devilman et des projets Go Nagai et Leiji Matsumoto en général, ils récidivent avec Cobra… Une édition spectaculaire, en grand format, resserrée en 12 volumes (au lieu de 18), avec les pages couleurs inédites en français, des planches jamais éditées jusque là, une traduction / adaptation impeccable de Guillaume Mesnard, un papier blanc mat et de qualité, une impression splendide, des couvertures en vernis sélectif… C’est presque gênant tellement c’est bon.

Une fois tout le bien dit de l’édition elle-même (et promis, je n’ai aucune action chez Black Box, mais une telle qualité éditoriale par une petite maison d’édition en remontre avec insolence aux mastodontes – parfois un brin feignants – de l’édition de mangas, et de BD en général), parlons un peu de ce qui nous intéresse : le manga.

cobra-space-pirate-1-black-box Johnson est un employé de bureau lambda. Constamment fauché, plutôt grande gueule et en manque d’action, il décide un beau jour de se rendre chez T.M., une entreprise spécialisée dans les rêves « dirigés » : une fois les envies du client notées, il est endormi et rêve de ce qu’il désire. Le blondinet demande, évidemment, à être entouré de belles femmes, et à vivre de grandes aventures dans son cuirassier spatial. Il va pourtant se prendre pour Cobra, un flamboyant pirate de l’espace, possédant une arme fabuleuse – le psycho-gun, un fusil laser apparaissant en lieu et place de son bras lorsqu’il le désire – et combattant la Guilde des pirates, une armada sanguinaire et brutale. Ravi de son rêve, même si légèrement différent de ses souhaits, il croise cependant un personnage sorti de ses songes, l’un des pontes de la Guilde… Est-il vraiment Johnson ayant rêvé de Cobra, ou Cobra ayant retrouvé ses souvenirs grâce à la machine à rêver ?cobra-space-pirate-2-black-box

Mélangeant avec gourmandise l’humour et l’aventure d’un James Bond, Terasawa intègre aussi de nombreux éléments d’une science-fiction old-school, de western, de sport (le chapitre du rugball, qui apparaîtra plus tard, est un régal) et de romance. Décomplexé et volontiers hâbleur, son héros est une flèche ne s’arrêtant jamais (ou alors pour séduire une belle amazone de passage), et emploie plus qu’à son tour sa force et son ingéniosité pour se sortir des ennuis dans lesquels il plonge bien volontiers.

D’un graphisme clairement daté, on peut aussi dire qu’il ne manque ni de charme, ni de personnalité. Cobra est une copie sympathique et flamboyante de Jean-Paul Belmondo (de l’aveu même de son auteur), l’univers de SF désuet assume totalement son aspect kitsch, les femmes sont autant des princesses à sauver que des sirènes vénéneuses ou des romances impossibles, l’ironie constante du héros est un rempart face au machisme et à la violence qui l’environne, et l’auteur comme le lecteur s’amusent comme des petits fous face à ce déluge flamboyant d’aventures, d’humour et d’action échevelée.

Cobra, c’est une série à l’ancienne comme on n’en voit plus : certes, le dessin accuse le poids des ans, mais la jubilation qui étreint le lecteur n’est pas due qu’à la nostalgie. Et une telle édition est, enfin, un écrin à la hauteur d’une telle série culte. Cette réédition compte déjà 2 volumes parus (4 pour les personnes ayant pré-commandé sur le site de l’éditeur), les suivant sortiront par 2 tous les 2 mois, si tout va bien.

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